Mercredi 18 août 2010 à 1:50

L'instant.
Celui qui a suivi cette bataille plus douce que les précédentes, peut-être parce que la pièce n'était qu'à nous cette fois.
Le temps ralentit, les mouvements deviennent plus fermes, plus lents, plus prononcés. Les peaux entrent en contact et mettent plus de temps que prévu à se détacher. Le sourire dans ta voix, un sentiment étrange, une sorte d'auto-autorisation à apprécier l'instant. Une pression sur tes poignets, mes mains, les regards qui se perdent, ma tête sur ton épaule, ton odeur...[...Inspiration...] Cet instant précis. Une enclave dans l'espace-temps, plus rien d'autre n'existe, ou plutôt, nous n'existons plus aux yeux du monde, le monde nous avale tendrement durant ces quelques secondes qui suffisent à ne plus comprendre. Ne plus comprendre comment c'est arrivé, si ça arrivera encore, si cela est vraiment arrivé.

(Je connais l'odeur de la couleur de ta peau.)


Le contact se rompt, un murmure, le travail.



(Toujours ces trajectoires.)

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