Samedi 25 avril 2009 à 16:30

La douceur se fait femme et s'incline devant les fleurs les faisants ouvrir leurs pétales... Et vlan c'est le printemps ! La machine à soleil est en route, la fabrique à nuages est en pénurie, alors je ris, je suis un sourire sur pied, je regarde, je contemple la Vie qui s'enroule dans l'air, l'air qui s'engoufre sous les robes, et les robes qui dévoilent timidement les premières gambettes assoiffées de soleil des jolies demoiselles...

Hier dans la voiture, il y avait une Fatiguée, deux Amoureux, un Pas-Bavard et moi. Moi et l'ennui qui me démangeait les doigts. J'avais envie de courir sur les derniers bouts de nuages et de m'agripper au ciel !  Non, mieux : faire de la tyrolienne sur un arc-en-ciel, voilà ce que je voulais faire ! Alors j'ai ouvert la fenètre et j'ai mis ma tête dehors. La voiture roulait à m'en décrocher les cils, mais j'ai pas fermé les yeux, j'avais pas envie que le ciel s'éteigne. Après ça, je suis arrivée toute engourdie à la maison, avec les yeux tous secs qui crissaient, mais ça me faisait rire, alors ben, j'ai embrassé Maman, j'ai trainer ma valise dans le salon, et j'ai tout raconter à Dexter.

Samedi 25 avril 2009 à 16:06

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Alors il s'est mis à courir. J'ai juste eu le temps le prendre de dos, comme ça. Et il s'est envolé. Je n'ai pas compris, alors j'ai couru aussi. 
Après j'ai compris.
Impasse du rêve. S'enfoncer en cadence dans les entrailles parisiennes, un air d'accordéon dans l'air, et la foule se met à valser, à vaciller autour de moi, de lui, de ses cheveux en pagaille à même l'air, les paupières à la fois mi-closes et grandes ouvertes pour sentir la joie monter dans la nuit sans en perdre une miette. Les lampadaires nous lampadaient, et on riait de surplus de vie, de trop plein de joie, on a avalé les pavés pour garder un peu les pieds sur terre, et pour que papa et maman nous retrouvent un peu plus facilement que si on avait suivis nos rires montés jusqu'à travers les nuages, et puis on est arrivé au bout. Au bout du rêve, au bout de l'impasse, au bout du monde.


Alors on a fait demi-tour, et on s'est remis à courir.

Samedi 25 avril 2009 à 15:41

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On fait genre comme ça, que c'est l'habitude de parler devant la tour Effel, mais pour de vrai on était quand même vachement contents.

Samedi 25 avril 2009 à 15:33

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En entrant j'ai commencé à oublier de sortir.
J'ai ouvert les yeux et les paillettes n'en ont plus fini de tomber dedans. Je me suis cramponnée à mes paupières, j'ai escaladé les marches, et je suis morte de bonheur en haut, de me voir dans le miroir, comme perchée sur le Paradis.

Samedi 25 avril 2009 à 15:22






"De toi j'attendais rien, je t'avais trouvé fait,
d'un bloc et fini, sans au-delà, sans plus, terminé.
Un qui bougera jamais de la ligne de fuite.
Et ça, ça me donnait l'air calé, d'avoir trouvé,
l'air calmé de tous les emmerdes,
l'air heureux d'une fille en ménage.
Je comptais sans
qu'avec le temps on se fait gifler d'une poignée de petits cailloux éteints
qui se mettent chaque jour à te braiser,
faire de toi une passoire inquiétée de ses trous.
On ne sait pas ce qu'on perd mais on sait qu'on perd."






[...]

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