Lundi 1er septembre 2008 à 23:57
(Fatiguée. Je suis fatiguée.)
Demain le bout de choux rentre en sixième. Non mais sérieusement. Ils se pose (me pose) les mêmes questions qui me tordaient les entrailles il y a 5 ans... Je. Alors c'est vrai qu'on grandis ? On mûrit vraiment ? On change de point de vu, on rigole de le voir se demander si les troisièmes ne sont pas trop méchants alors que mince. C'est nous tout cracher à son âge ça ! Alors vu que je suis trop adorable et que ce soir il avait les yeux qui brillaient plus que d'habitude, on a fait le Briefing-de-Rentrée-en-sixième-allongés-sur-un-lit-à-21h18 (encore un truk de grande soeur pour qu'il s'endorme mieux...).
Bon. "Mais toi quand tu étais en sixième, tu avais des copains en troisièmes ?" "Oui, j'en avais beaucoup et ils étaient très gentils." "Et quand tu étais en troisième, tu étais comment avec les sixièmes ???" "Hum... (je réfléchis) Et bien avant de les mettre dans les poubelles je me disais que je n'aimerai pas que quelqu'un fasse une chose pareil à mon petit frère, alors je me contentais de leur faire manger de l'herbe..." Je ris, il me regarde effrayé puis comprends que "hiiiiiin t'es bêêête !!!" "Mais Loulou, si tu ne leurs fais rien ils sont (à peu près) inoffensifs ! Ne t'inquiète pas vas, regarde, moi par exemple je suis vivante !?! "Et les salles, tu fais comment pour changer sans te tromper ?" (pfff....) "Tu suis le mouvement, c'est très simple et puis, tu reconnais les élèves de ta classe ! T'es pas aussi bête que t'en a l'air dis-moi ?" (silence) ; (Il est beau mon petit frère)... Bon, je passe le self, les gentils profs, les méchants, le CDI, Fifi la sorcière CPE...(re-silence). "Sarah, tu travaillera où après le bac ?" (La principale interéssée grimace, se lève et se dirige vers le bureau...) "Tu sais c'est loin tout ça..." ...Oui c'est loin, c'est loin pour une fille comme moi qui n'en a aucune idée et qui vit avec cette question permanente dans le fond de l'estomac... Un dernier Calin-Bisou à mon petit ange bronzé et au dodo ! Les affaires sont prêtes au pied du bureau ("Non Samuel, tu n'auras pas besoin de ton compas le premier jour !"). Je suis exténuée, mais fière de moi ! Je ferme la porte de la chambre, l'entends allumer sa lampe de chevet (Le dernier des derniers inventaires et après promis je dors !). Je remonte silencieusement les escaliers en même temps que les années, coup d'oeil furtif à ma valise ouverte, mon sac-de-début-d'années-de-première.Je me souviens... Ca sent le neuf, les pages blanches, le noeud dans le ventre, les premières grosses bêtises, les questions pas faciles, les réponses pas voulues...
Je vais me coucher.
Il est tard et demain je rentre en sixième...